Covid-19 : durant la pandémie, mères et sages-femmes risquent leur vie pour que des enfants voient le jour

jeu, 05/07/2020 - 01:46 -- siteadmin

A l’occasion de la Journée internationale des sages-femmes, l’ONU appelle les gouvernements et ses partenaires à prendre toutes les mesures pour assurer la sécurité et la santé de ces professionnelles de la santé qui fournissent des soins précieux aux femmes enceintes, aux mères et à leurs nouveau-nés.

A l’heure du coronavirus les femmes enceintes du monde entier sont tiraillées entre espoir et crainte. Selon l’UNFPA, l’agence de l’ONU pour la santé sexuelle et reproductive, rien ne prouve actuellement que les femmes enceintes soient plus à risque que le reste de la population d’être infectées par le Covid-19, ni que le virus augmente les risques de fausse couche.

Mais la pandémie a beaucoup limité les services de santé sexuelle et reproductive dans le monde et pourrait mettre les femmes en danger.

Dans de nombreuses régions, les ressources dédiées à la santé sont réorientées vers la réponse au coronavirus. Et de nombreuses femmes déclarent ne pas vouloir être suivies ou soignées dans des structures de santé, par peur d’être exposées au virus, ou bien disent rencontrer des obstacles aux soins à cause des mesures de confinement. Celles qui le peuvent, contactent désormais les professionnels de santé par téléphone ou Internet quand cela est possible.

Alors que l’accès aux soins de santé maternelle de qualité diminue, le risque pour les mères et les nouveau-nés augmente.

Malgré les difficultés extraordinaires et l’incertitude ambiante, les sages-femmes continuent d’assurer des soins extrêmement précieux pour leurs communautés.

Leur travail consiste non seulement à proposer des soins de santé prénatals et relatifs à l’accouchement, mais également toute une gamme de services de santé sexuelle et procréative, depuis le conseil en planification familiale et les dépistages de maladies sexuellement transmissibles jusqu’aux soins postnatals.

Les sages-femmes assurent aussi des soins pour les survivantes de violence basée sur le genre. Tous ces services pourraient être restreints si les systèmes de santé se trouvent débordés par la pandémie.

Plus d’investissements dans la santé maternelle et l’obstétrique

2020 a été désigné Année internationale des sages-femmes et du personnel infirmier. L’événement met en lumière les conditions difficiles dans lesquels ces agents travaillent souvent, et l’ONU appelle à investir davantage dans les effectifs de ces catégories de personnels. « La couverture sanitaire universelle relève d’un choix politique. Les investissements nationaux dans les soins infirmiers et obstétricaux également », souligne l’Organisation mondiale de la santé (OMS). 

L’UNFPA appelle les responsables politiques, les dirigeants, les partenaires et les défenseurs des droits à protéger le personnel de la santé maternelle (et par extension les mères) en lui donnant les ressources, le soutien et l’équipement nécessaire pour continuer d’assurer des soins de qualité.

Des investissements dans l’obstétrique sont également requis pour protéger la santé et le bien-être des femmes et des nouveau-nés. Selon l’ONU, des soins obstétriques de qualité pourraient permettre d’éviter plus de 80% des cas de mortalité maternelle, de mortinatalité et de mortalité néonatale.

Ce que fait l’UNFPA ?

Avec des partenaires tels que les ministères de la santé ainsi que des acteurs du secteur privé comme le Center for Health Worker Innovation de l’entreprise Johnson & Johnson, l’UNFPA fait en sorte que l’obstétrique et les sages-femmes disposent de plus de ressources dans le monde entier.

L’UNFPA œuvre également à l’acheminement d’équipements individuels de protection, de fournitures d’hygiène et de produits de santé sexuelle et procréative aux sages-femmes et au personnel de santé qui en ont besoin pour fournir des soins constants et de qualité à toutes les femmes et les filles. Une campagne pour collecter des fonds est actuellement en cours pour financer ces efforts.

Source : ONU Info

https://news.un.org/fr/story/2020/05/1068162